Les pigeonniers tenaient autrefois une place non négligeable dans la vie des habitants.

Sauvian en possédait trois, accolés, comme le plus souvent, aux maisons. Ils étaient en forme de tour. Un pigeonnier était alors un signe extérieur de richesse, car on estimait que deux hectares étaient nécessaires pour nourrir un seul pigeon. À Sauvian, celui de la rue de Ronde, aujourd’hui en forme d'obus, était celui de la seigneurie. Il possédait une vingtaine de boulins abritant des pigeons voyageurs, messagers du seigneur.

Celui du Thou, ancienne dépendance de la seigneurie, comportait une quarantaine de boulins.

Au début du XVIIe siècle, un troisième pigeonnier fut construit à l'angle de la rue de la Grille par une riche famille sauviannaise qui marquait ainsi ostensiblement son statut social, car posséder un pigeonnier était un privilège. À la Révolution, ce privilège fut supprimé mais les pigeonniers continuèrent d'abriter des pigeons qui  constituaient un aliment de choix, leurs fientes servant en outre d'engrais.. Pour cela, les entrées avaient été camouflées pour empêcher les pigeons de sortir.

Avec le temps, les pigeonniers ont perdu leur raison d’être mais ils font toujours partie des curiosités architecturales et historiques du patrimoine sauviannais.