Les noms des rues ne furent donnés que dans les années 60 car, le village s'agrandissant, il devenait nécessaire pour le facteur de localiser correctement les nouveaux habitants ; les numéros des habitations ne furent donnés que bien plus tard.
Beaucoup de noms de voies rappellent le passé de Sauvian : la rue de la Tour, la rue de Ronde, la rue du Château, pour ne citer que les plus connues, sont liées au passé moyenâgeux du village.
L'Orb, malgré ses caprices, a donné son nom à une rue.
On retrouve aussi des noms plus classiques, comme la rue des Écoles, la place du 14 Juillet qui voyait se dérouler les festivités, où les danseurs évoluaient au son de l'Harmonie sauviannaise.
Monsieur Caucadis, qui possédait la campagne du même nom, a donné son nom à la rue se trouvant derrière l'actuelle mairie.
Lorsque le village prit de l'expansion et que les constructions s'élevèrent le long de la route menant à Vendres, cette voie fut nommée avenue du 11 Novembre.
La rue de la Vistoule mène à la campagne portant ce nom. C'était à l'origine un chemin emprunté d'abord à pied puis en vélo par les nombreux Sauviannais qui allaient y travailler.
Le chemin de Pigeou Granier fait référence aux années 30 où un certain monsieur Granier y possédait un élevage d'environ deux cents pigeons, s'étendant sur plusieurs hectares. Les villageois qui empruntaient ce chemin disaient qu'ils passaient sur "lou cami dé pigeou dé Granier", devenu chemin de Pigeou Granier.
Le chemin du Muscat d'Hérail fait référence au tènement sur lequel monsieur Hérail avait planté sur plusieurs hectares des vignes de muscat petits grains, donnant un vin liquoreux servi sur toutes les bonnes tables et restaurants de la région et même au delà et du muscat gros grain vendu en raisin de table. Ces terres étaient traversées par les habitants se rendant dans leurs vignes sur le coteau (les vignes du muscat d'Hérail).
Le chemin de Mazeilles (prononcer "Mazeillèss" ) rappelle que dans les années 1800, un monsieur portant ce patronyme possédait plusieurs hectares de vignes sur ce secteur montant vers le coteau ; afin d'y accéder plus aisément, il avait arraché deux rangées de vigne, créant ainsi un chemin. Il avait autorisé certains propriétaires à l'emprunter pour se rendre sur leurs terres. Ce chemin, devenu communal par la suite, porte ainsi toujours le nom de celui qui l'a créé.
La rue de la Grangette doit son nom à la grangette appartenant à l'époque au boucher du village et qui servait à y abattre les bêtes. Cette rue était à l'origine un chemin reliant les villages de Sauvian et Sérignan.
Rue de la Lesse : en Gaulois, lesse signifie eau sur la pierre ; il était donc logique que le chemin autrefois vicinal porte ce nom qui donnait accès à la source du village. La rue dans le prolongement de cette voie porte logiquement le nom de rue de la Source.
Les Barris, signifiant faubourg et composé d'une quinzaine de maisons avait autrefois son propre compoix (cadastre).
Case Diable : ce secteur doit son nom aux anciens villageois qui l'appelaient ainsi à cause de l'énorme dos d'âne qui se trouvait là et qui leur faisait dire que même le diable, s'il passait par là, s'y casserait les reins.
La rue des Forgerons, jouxtant la place du 14 Juillet et la reliant à la place Henri Cabanel, du nom d'un maire de Sauvian qui y résidait. Tout comme Paul Vidal donna son nom à l'avenue où il avait résidé, route menant à Béziers et sur laquelle le tramway circula pendant plus de 40 ans.
Le Marquis de Bausset, personnage illustre de Sauvian, a donné quant à lui son nom à une impasse.
Ce n'est là qu'un petit aperçu de la richesse que recèlent les noms des voies, places ou quartiers de notre village. Pour être exhaustif, il faudrait y consacrer… tout un site !
Site personnel réalisé par Didier Bibard, en collaboration avec Alice Fauré